Nouvelle obligation de partage de la valeur pour les entreprises : ce qu’il faut savoir en 2025
Camarades,
Le désastre qui frappe la population de Mayotte n'est pas seulement dû au passage du cyclone Chido, il a été amplifié par la politique d'abandon de ce territoire français par l'État français.
Faut-il rappeler qu'avant le passage du cyclone l’eau était coupée plusieurs jours par semaine parce que la filiale du groupe Vinci, chargée de distribuer l’eau, n'avait rien fait pour assurer la production et développer les réseaux, mais encaissait cependant les millions de l’État, que les écoliers n'avaient droit qu'à des demi-journées de cours parce que les classes étaient en nombre insuffisant pour les accueillir, que la moitié de la population s'entassait dans des bidonvilles infâmes, souvent dépourvu d'eau et d'électricité et que le seul hôpital de l’archipel était saturé ?
Au niveau des droits sociaux, seule une petite couche de notables a trouvé son compte avec la départementalisation, les classes populaires n’ont pas les mêmes droits qu’en métropole : le Smic est amputé de 300 euros ; le RSA est deux fois plus faible.
Alors que Chido était annoncé, le gouvernement n’a préparé aucun plan d’urgence, avec des bateaux, des engins, des secouristes, des maçons prêts à débarquer dès la fin du cyclone. Voilà l’apport d’un pays qui a été capable, comme s’en vante Macron, d’organiser des Jeux Olympiques. Et il faudrait que la population dise « merci la France » ?
La désolation qui frappe Mayotte, c'est le résultat d'une politique d'indifférence, de mépris colonial que les dirigeants de l'État français et le patronat continuent à entretenir à l'égard des populations des pays d'Outre-Mer.
Les déclarations écœurantes de Macron à Mayotte sont là pour l'attester, lui qui a osé déclarer aux Mahorais ayant tout perdu : « Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !»
1/ Les moyens dérisoires de l'État mis à disposition pour faire face à la catastrophe
Huit jours après la catastrophe, le préfet de Mayotte s’est fendu d’une déclaration triomphale : "200 tonnes de produits divers ont été acheminés sur l’île". Magnifique… si on aime les mathématiques absurdes ! Cela représente moins de 0,5 kg par habitant. Une belle farce sur le dos de la population sinistrée.
Mais ce n’est pas tout. Dix jours après, nouvelle performance : 100 000 litres d’eau distribués par jour. En équivalent, cela donne moins d’un verre de 0,25 cl par personne. Si l’objectif était de déshydrater la population, c’est réussi !
Et que dire des infrastructures ? Le port de Mayotte, équipé de quatre portiques, n’en a qu’une seule en état de marche. Oui, une seule… pour tout le département. Mais que fait l’État, sinon s’auto-congratuler ?
Enfin, le silence est assourdissant sur le nombre réel de morts. Pourquoi l’État cache-t-il la vérité ? Dans un simple village, une mosquée a déjà enregistré 61 enterrements. Imaginez l’échelle sur l’ensemble du territoire.
2/ Les vautours patronaux à l’œuvre
Pendant que la population se bat pour survivre, les patrons mahorais sont à l’affût de nouvelles opportunités. Ils bavent déjà devant les contrats juteux de la reconstruction en exigeant que le gouvernement leur accorde de nouvelles dérogations au Code du Travail : :
… le tout accompagné d'une fausse concession aux travailleurs avec une majoration de toutes les supplémentaires à 50 %, mais accompagnée de leur totale exonération de cotisations sociales patronales !
Alors qu'à La Réunion, aux Comores et en France, associations et individus se mobilisent comme ils peuvent pour organiser des collectes d'argent et de produits de première nécessité pour les sinistrés de Mayotte, la seule chose préoccupations des patrons de Mayotte est de profiter de la situation pour imposer aux travailleurs des conditions de travail pires qu'avant le cyclone !
3/ Une réponse consciente des travailleurs et des militants
Le mépris et l’incurie qui éclatent au grand jour à Mayotte s’appliquent à tous les travailleurs et pauvres là-bas comme ici. Beaucoup d’entre nous ont à cœur, à juste titre, d’apporter un soutien matériel par différents canaux. Ce geste doit voir sa valeur démultipliée par la conscience que ce qui fonde notre solidarité c’est la lutte contre un système qui engendre la misère et mène à la catastrophe sociale autant qu’environnementale.
De toute évidence, le nouveau gouvernement réactionnaire nommé par François Bayrou va maintenir et amplifier les politiques antisociales menées depuis des années.
Camarades, la lutte ne fait que commencer !
Vive la solidarité internationale des travailleurs face à leurs exploiteurs !
LE GOUVERNEMENT S’ATTAQUE
AUX SERVICES PUBLICS,
A NOTRE SANTÉ
ET A NOTRE POUVOIR
D’ACHAT !
EN S’ATTAQUANT FRONTALEMENT AUX SERVICES PUBLICS ET A LA SÉCURITÉ SOCIALE, L’EXÉCUTIF S’EN PREND A CEUX QUI EN ONT LE PLUS BESOIN.
TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION
LE JEUDI 5 DÉCEMBRE 2024 :
- CONTRE LA VIE CHERE ET LA PAUVRETÉ QUI SE GENERALISE ;
- POUR LA DÉFENSE DES SERVICES PUBLICS, DE LA SÉCURITÉ
SOCIALE, DE L’EMPLOI ;
- POUR L’AUGMENTATION GÉNÉRALE DES SALAIRES, DES
RETRAITES ET DES MINIMAS SOCIAUX ;
- POUR L’APPLICATION DES CONVENTIONS COLLECTIVES
NATIONALES A LA RÉUNION ;
- POUR L’ABROGATION DE LA REFORME SCÉLÉRATE DES
RETRAITES ;
- POUR LA CONSTRUCTION DES LOGEMENTS ATTENDUS PAR LES
FAMILLES REUNIONNAISES ;
- CONTRE LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES TOUJOURS EN FAVEUR
DES PLUS RICHES EN FAISANT PAYER LES SALARIES ET LES
RETRAITES ;
- POUR UNE MEILLEURE JUSTICE FISCALE ET SOCIALE ;
- CONTRE LES MILLIARDS D’EXONERATIONS DE COTISATIONS
SOCIALES ACCORDEES AUX ENTREPRISES SANS AUCUNE
CONTREPARTIE ;
MANIFESTATION LE JEUDI 5 DECEMBRE A SAINT-DENIS !
RASSEMBLEMENT AU PETIT MARCHE A PARTIR DE 9H ET DÉFILÉ
JUSQU’A LA PREFECTURE
LA SOLIDARITÉ DE TOUTE LA CGTR EST, PLUS QUE JAMAIS,
NOTRE FORCE !
Appel nous au 0262 50 14 49 pour plus d'information
Ordre du jour de notre assemblée la situation sociale et politique, la santé de notre Union et la vie militante dans les entreprises.
Téléphone: 02 62 50 14 49
Courriel: cgtrest@wanadoo.fr
Adresse: 4 rue Raymond Barre 97470 Saint- Benoît
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